Jean-Louis Paquiot a fondé GYMNASIA en 1983 “de ses propres mains”. Situé à Rouffiac-Tolosan non loin de Toulouse, son club est celui des enfants, des parents, des seniors… Chacun y trouve des bras pour être encadré et de la bonne humeur pour s’épanouir dans son activité sportive. Vision de GYMNASIA défendue depuis toujours par Jean-Louis Paquiot : “une écoute permanente à l’accueil et en salle pour que chacun, du bébé nageur aux plus de 90 ans, trouve son espace, son activité et une réponse à sa motivation.”
Nous le retrouvons après 40 ans de carrière, de passion, de partage, de rencontres et une foi inébranlable dans des lendemains qui chantent.
Jean-Louis Paquiot
Parallèlement à l’obtention de son diplôme de professeur d’EPS, Jean-Louis Paquiot crée sa première salle de fitness en 1983. Dans un local à l’abandon, il monte des murs aidé de son père, pose de la moquette, soude des bancs et achète un vélo. Dans sa poche il a 6000 francs et dans son coeur, la conviction que tout est possible… Avec son épouse, il trouve le nom de la réussite : GYMNASIA. Jean-Louis dessine un logo et se met à distribuer des flyers. Nous sommes le 17 avril 1983. Trois mois plus tard, 17 adhérents sont touchés par l’enthousiasme des débuts et sa femme se met à donner des cours d’aerobic à la mode de Véronique et Davina, ce qui va accélérer le développement du club.
Dix ans plus tard, 674 adhérents s’entraînent chez GYMNASIA, Jean-Louis décide alors de racheter trois salles en perte de vitesse. Mais assez vite, la concurrence devient redoutable, la guerre des prix est déclarée et le business vacille. Fort de sa conviction et d’une capacité à fédérer équipes et adhérents, Jean-Louis Paquiot rebondit encore et réussit à sauver son enseigne. Trois clubs Gymnasia existent aujourd’hui, il dirige l’établissement de Rouffiac-Tolosan.
Concept de Gymnasia Rouffiac
Situé dans une zone commerciale, le club s’étend sur 1300m2 offrant aux 2000 adhérents une piscine, 3 salle de cours réservées aux activités de renforcement musculaire, cardio, zen ou danses, une zone muscu cardio et un coin détente. Les salle de cours sont vastes, environ 200m2 chacune, la piscine aussi avec ses 75 m2 et l’espace réservé au coaching fait 50m2. Peu de concepts préchorégraphiés figurent au planning, qui est composé principalement de cours freestyle. 25 coachs diplômés d’état dispensent 220 cours collectifs par semaine.
“Nous sommes une belle équipe, soudée, fidèle et j’en suis fier. Certains profs sont là depuis 25 ans, malgré les moments difficiles, ils sont restés à mes côtés. Tout le monde est heureux d’être ici, adhérents et profs…”
La cible du club est peu commune : Les enfants qui sont 500 sur le club de Rouffiac à profiter des séances de babygym, yoga, street jazz, modern jazz, apprentissage de la natation… et les plus de 45 ans.
Qu’est-ce qui démarque Gymnasia Rouffiac des autres clubs ?
“Notre offre très vaste de cours collectifs et le suivi personnalisé des coachs. Les gens payent leur abonnement plus cher qu’ailleurs – environ 70€/mois – mais quelle que soit l’heure à laquelle ils viennent au club, il y a toujours un cours programmé et un coach pour s’occuper d’eux. Nous tenons particulièrement au suivi des nouveaux membres. Le premier mois de leur adhésion, ils ont 4 rendez-vous prévus avec un coach sur le plateau cardio-muscu, puis par la suite, ce sera une fois par trimestre. Par ailleurs, peu de clubs sur la région ont une telle offre dédiée aux enfants.”
Qu’est-ce qui vous rend heureux dans votre métier ?
“La relation humaine. J’aime être avec les coachs et les adhérents et ma vie a toujours tourné autour de ça. J’ai beaucoup évolué dans l’associatif, j’ai organisé beaucoup de choses parce que j’avais envie de partager ma passion et de relever des challenges. Par exemple, je me suis lancé dans le triathlon en 1986, parce que l’un de mes adhérents m’a proposé d’en organiser un chez GYMNASIA, je ne savais même pas ce que c’était ! J’ai démarré avec 30 adhérents dans une piscine et on a fini aux championnats de France, sur le devant de la scène, avec 250 bénévoles derrière nous ainsi que Dominique Baudis, alors maire de Toulouse. J’ai repris ensuite un club de tennis, de 190 adhérents, nous sommes montés à 400 et l’équipe a fini en sélection aux championnats de France. J’aime mener les gens, les soutenir et foncer. D’ailleurs au quotidien, j’essaye de passer du temps avec les clients. Je m’oblige à quitter mon bureau 45 minutes chaque jour pour aller parler avec eux, ça me fait plaisir, à eux aussi.”
Une chose positive arrivée ces six derniers mois…
“J’ai recruté un directeur pour prendre le relai car j’ai 67 ans et je songe à diminuer l’investissement. Il correspond à ce que j’aimerais que soit GYMNASIA et je suis satisfait de cette filiation. Mais je vais continuer à transmettre, ma motivation est intacte depuis 40 ans donc autant qu’elle serve !”
L’action concrète qui a été la plus efficace ?
“Depuis que j’ai décidé de partir, j’ai engagé un coach en entreprise et j’ai mis en place une sectorisation plus importante avec un comité de pilotage. Je ne suis donc plus le seul décisionnaire, il y aussi un directeur, deux sous directrices et des responsables de secteur. Toutes les semaines, nous faisons une reunion avec présentation des éléments à travailler. Nous invitons le responsable commercial, celui des cours ou autre pour faire le point sur ce qui marche ou ce qui marche un peu moins, quelles sont les tendances, qu’est-ce qu’on pourrait améliorer ou développer…”
Quant au partenariat PLANET FITNESS GROUP ?
“Je trouve que ce qu’ils font, ils le font bien, la communication avec eux est simple, et les réunions organisées sont intéressantes.”
Comment voyez-vous l’avenir du fitness ?
“On le dit depuis plusieurs années, il y a aura de moins en moins de clubs milieu de gamme, la spécialisation sera donc obligatoire que ce soit le pilates, les activités pour enfants, les cours collectifs… Mais il faut se différencier. Quand quelqu’un m’a dit que la tendance c’était d’avoir un grand espace cardio muscu et une seule salle de cours, j’ai décidé de faire l’inverse justement pour ne pas proposer la même chose que les autres. C’est important d’avoir une identité forte et d’être fidèle à ce qu’on veut faire. Par exemple, c’est très dur de dupliquer notre modèle, d’avoir autant de cours rentabilisés. Mais ça fait 40 ans que je travaille mon produit, je sais ce que je fais et comment le faire, ça ne s’improvise pas. De toute façon, quand on propose un service qualitatif, le choix est vite fait. Il y a une piscine municipale à un kilomètre du club mais les gens viennent chez nous même si c’est plus cher.”
Observez-vous un changement dans les attentes de la clientèle ?
“Ils témoignent d’une plus grande volonté de faire des cours. Il y a six mois encore, les gens venaient entre 3 et 5 fois par semaine. Aujourd’hui, ils réservent 7 à 8 cours par semaine et par personne alors qu’on est moins nombreux qu’avant ! Tous les cours sont sur liste d’attente avec parfois près de 20 personnes. On a dû les restreindre à 6 réservations maximum par semaine. J’ai un club d’ultra fréquentants, ils font en général systématiquement deux cours à la suite. Ils aiment être au club et les animations constantes que l’on organise y sont pour beaucoup. On a par exemple loué une discothèque pour une soirée où l’on était 600, on organise des parties de bowling, le gala de fin d’année des enfants mais aussi de la marche nordique, des soirées cinéma GYMNASIA, des soirées dansantes… J’assimile vraiment mon club à une association, un groupe d’animation GYMNASIA a d’ailleurs ouvert en 1985. Il a été créé par les adhérents pour les adhérents. Foot, tennis, athlétisme, randonnée en montagne, rallyes touristiques, autant d’occasions qui permettent aux gens de partager des moments ensemble.
Preuve de l’aspect social de GYMNASIA, les gens sont en demande d’entraînements encadrés et pas du tout focalisés sur les appareils. Étonament, les cours zen plaisent de plus en plus, on a donc augmenté cette proposition avec du Pilates de la gym d’eau… Nous avons une demande énorme sur le créneau du matin avec 5 cours en meme temps et 250 personnes présentes. Ce sont des gens à la retraite qui ont besoin d’être accompagnés. Mes coachs sont spécialisés en sport santé avec chacun une pathologie de prédilection, les adhérents qui ont plus de 90 ans ont besoin d’autres choses que les 18-35 ans qui ne sont pas notre cible. Nous on sait ce qu’on fait et on le fait bien.”
Quel impact a eu le covid sur le club ?
“Nous avions 2100 adhérents en 2020, 1350 au moment du redémarrage. Pendant le confinement, nous avons continué l’activité avec 40 cours par semaine en visio. Il est évident que nous avons souffert de la situation et pour remettre le club à flot, il a fallu travailler notamment grâce à la cellule de communication interne qui se compose d’une personne à temps plein, 3 commerciaux et des antennes indépendantes, graphiste et agence de dévelopement et référencement de site web. Nous avons rappelé tous les gens qu’on avait perdus et doucement, les adhérents sont revenus et de nouveaux sont arrivés. Aujourd’hui nous avons 1965 adhérents. Je table sur début 2024 pour retrouver le chiffre de départ.”
Quelle est votre position sur les cours virtuels ?
“Ça ne correspond pas à ma conception du sport et au profil de mes adhérents. Je ne suis pas pour laisser une carte aux gens et qu’ils viennent quand on n’est pas là. J’ai une vision très différente du métier mais il y a des clubs qui sont spécialisés dans ce service et c’est très bien, il en faut pour tous les goûts.”
Comment faites-vous face à la concurrence ?
“En 1998, quand ça a commencé à être difficile, j’ai souhaité réunir la plupart des clubs toulousains pour monter une association. Je ne voulais pas qu’on se batte sur les tarifs, ça entraînait une chute de notre activité. On a donc mis en place une régulation des prix des abonnements, nous avons mutualisé les coûts en achetant du matériel ensemble, en investissant dans la communication ensemble… ce partage est très important. Et même entre concurrents, on est devenu copains ! D’ailleurs, je ne conçois pas que quelqu’un qui fasse le même métier soit un concurrent car on propose des services tellement différents… Par exemple, je propose des activités aux enfants, pas les autres. Chacun attire le profil qui lui correspond et ça m’arrive d’orienter une personne qui vient chez moi vers un autre club car son envie ne correspond pas à ce que l’on propose chez GYMNASIA.”
Infos pratiques
Gymnasia Rouffiac
Adresse
40 route d’Albi
31180 Rouffiac-Tolosan
Téléphone
05.61.09.06.93
Horaires
Du lundi au vendredi de 09:00 à 21:00
Le samedi de 09:00 à 19:00
Le dimanche de 10:00 à 13:00
Site web
www.gymnasia.fr
Tarifs
À partir de 70€/mois
